Le Mot de la Secrétaire Générale

Edito (Janv. 2023)

Nous voilà repartis pour une nouvelle année scolaire, avec des problématiques plus ou moins accentuées selon les départements. Chacun d’entre nous a préparé au mieux, et comme d’habitude, la gestion des enseignants et des personnels d’encadrement manquants, des AESH et les dernières affectations d’élèves (liste largement non exhaustive mais c’est ce qui se voit le plus).
Aujourd’hui nous vous proposons de « lever un peu la tête du guidon » pour nous lancer dans le défi de la révolution copernicienne. Nous sommes prêts à accompagner et à insuffler ce nouvel esprit car tous les services ne se sont pas encore approprié ce concept. Nous nous y attacherons avec le pragmatisme qui nous caractérise.
A bien y réfléchir, les différentes organisations territoriales des académies ne permettent-elles pas d’investir cette marge d’autonomie induite non par un choix délibéré ni par le principe de subsidiarité mais tout simplement par un éloignement géographique et fonctionnel du centre opérationnel de la région académique ?

Cette question est au centre de nos préoccupations car les conséquences de ces différents positionnements ne sont pas anodines. Loin de nous l’idée d’un retour en arrière ni celle obsolète d’un baron dans l’espace clos de son territoire. Résolument tournés vers le futur et dans le cadre qui est le nôtre aujourd’hui, nous revendiquons pleinement notre place au cœur du réacteur. Nous avons choisi cette fonction par passion le plus souvent et les tempêtes et les vents contraires nous stimulent et nous font avancer vers un cap inchangé, celui de la responsabilité de la réussite de tous les élèves.

Or, nous évoluons dans un environnement complexe qui cumule aujourd’hui un positionnement individualiste des différents acteurs qui nous heurte de plein fouet, mettant clairement en déséquilibre l’intérêt supérieur des élèves. Ces comportements sont renforcés par certaines organisations syndicales qui œuvrent sans relâche à vouloir les rendre légitimes. Le constat est là, nous sommes à une distance incommensurable des hussards noirs de la République. Il nous faut agir et réagir pour nous sortir de cette constante aujourd’hui inaliénable qui nous rend les champions de la non prise en compte de l’hétérogénéité de nos élèves. Même si nous ne relèverons pas seuls ce défi, nous souhaitons en être les premiers acteurs. Quelle place nous octroient pour cela les nouvelles régions académiques ? Quelles modalités de fonctionnement nous sont permises ? qui s’y intéresse vraiment ?

Notre groupe de travail sur la gouvernance des régions académiques et ensuite notre journée d’étude devront essayer de mieux cerner les problématiques induites et proposer des pistes d’évolution qui seront soumises à notre ministre. La nouvelle organisation des dialogues de gestion, un temps envisagée et au sein de laquelle la présence des IA DASEN n’était plus requise, qui vous a largement mobilisés et dont nous avons obtenu la modification montre avec acuité la nécessité de maintenir notre plus grande vigilance afin de disposer d’un cadre nous permettant d’exercer pleinement nos missions.

Je vous espère nombreux à nous rejoindre lors de notre journée d’étude qui se tiendra le mercredi 11 janvier, veille de notre réunion nationale. Réservez la date ! Des informations plus précises vous parviendront prochainement. Dans cette attente, je vous souhaite un quotidien pas trop impacté par les entretiens professionnels des personnels de direction et par les activités de la jeunesse, des sports et de la vie associative.

Patricia GALEAZZI

Secrétaire générale de la conférence nationale des IA-DASEN et DAASEN